Anita Blake, tome 14 : Danse Macabre, de Laurell K. Hamilton

Quatrième de couverture 

L'ardeur d'Anita vient d'atteindre un nouveau palier : vampires et métamorphes se bousculent pour devenir les esclaves de son pouvoir. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Anita est simultanément confrontée à une terreur bien plus banale et néanmoins tout aussi redoutable : celle d'être tombée enceinte. Parmi ses nombreux amants, qui peut bien être le père de son bébé ? Et comment réussira-t-elle à concilier son travail de Marshall fédéral et d'exécutrice avec l'éducation d'un enfant ?

Chronique de Ceinwèn

Ce beau pavé de 579 pages est presque aussi épais que Rêve d'Incube, et pourtant ce dernier tape plus dans les 700 pages. Mais il a une couverture superbe, qui semble être un clin d’œil à la dernière phrase du roman. (non je ne vous la cite pas, je vous laisse découvrir).

Le livre commence donc sur la principale inquiétude du roman...qui n'en est en fait pas la tête d'affiche. L'arrivée de Maitre de la Ville sur le territoire de Jean-Claude est beaucoup plus flippante, croyez-moi !

Commençons donc par ça. La première scène permet à Laurell K. Hamilton de remettre un peu Ronnie en jeu, en effet elle est un peu absente jusque là. Mais pour ce qu'elle va faire hein, on s'en serait passé. Au final la question sera plutôt "Et c'est qui la salope maintenant ?", parce que question meilleure amie...pas besoin d'ennemi avec elle ! Elle rempli parfaitement le rôle. Anita a besoin de confier ses angoisses à une femme, en parle à celle qu'elle considère comme sa meilleure amie, qui va s'empresser de tout balancer. Euh...merci ?

J'ai bien aimé l'histoire de bébé, car avec tout ce que fait Anita, je ne crois pas un instant qu'elle arrive à être protéger en permanence (super capote où es-tu ? ça fait un peu tue-l'amour) Ça devait donc lui tomber dessus tôt ou tard et au final bon ça va, ça ne fiche pas trop le bazar. 

Non ce que j'ai aimé c'est la réaction des différents protagonistes. Rien qu'avec un mot, on arrive à faire le tri entre les gens c'est fou. 

Et moi ça m'a donné des envies de meurtres, sérieusement le mariage ?? Les réactions machos ça me gave et je crois que Anita aussi. Quelqu'un qui croit vous "posséder" (ce n'est pas dit en ces termes, mais pour moi c'est bien sous-jacent) sous prétexte que vous êtes en cloque, ça me donne envie de partir en claquant la porte - bébé ou pas bébé -.

Ce qui était plus intéressant, c'était la question de la manipulation vampirique. Et ça partait bien, vraiment. Quand les amis se comportent comme des connards arrogants et tentent de vous manipuler, ça promet des scènes musclées et pleines de bonnes réparties. Bon, on aura surtout droit à de la baise mais bon. Dommage ça partait très très bien. Même le Merlin, il dépotait !

D'ailleurs si tout les Maître de la Ville sont plus puissants que Jean-Claude (et à chaque fois qu'on en croise un c'est le cas pour le moment), comment se fait-il qu'il soit encore maitre de son territoire ? Je prenais les vampires de Laurell K. Hamilton pour des requins à l'affût de la moindre goutte de sang ?

Encore plus dans ce tome que dans les précédents, Laurell K. Hamilton lance plein de pistes, et finit par n'en exploiter aucune, ou les faire finir en queue de poisson. C'est chiant à la fin !

Le seul truc exploiter de bout en bout c'est l'ardeur. Et quand je dis de bout en bout, c'est en long en large et en travers ! ça devient responsable de tout, jusqu'au moindre déplacement de cheveu. Quand Anita rote ça va venir de là à force ! Au début j'étais plutôt contente, arrivée à un peu plus de la moitié du bouquin, je ne rencontre que deux scènes - plutôt sympa - érotiques, et je me dis "ouah mais il n'y a pas que ça là-dedans en fait", et bien perdu. Le dernier cinquième du bouquin ne va tourner qu'autour de ça. 

Alors oui on peut coucher juste pour la sensation physique, oui on peut aimer plusieurs personnes en même temps, oui on peut aimer coucher avec plusieurs personnes en même temps - hommes ou femmes - et aimer avoir des spectateurs etc. Mais là trop c'est trop. ça en devient une surabondance, et c'est banalisé. De la part d'une auteur qui prône certes la liberté sexuelle, mais tout de même l'amour et le respect (wicca) je suis un peu étonnée. Baiser devient encore plus banal que de respirer. Et je rappelle que ça correspond au deux-tiers des personnages concernés quand même. 

Bref beaucoup beaucoup de sexe pour finir, au point que ça vire ridicule. Alors quand en plus on rajoute les état d'âmes de chacun, bah oui pas facile de contenter tout le monde, ça vire au grand n'importe quoi. 

Il y a de bonnes idées, je préfèrerai qu'on se concentre là-dessus, elles sont présentes, alors autant les exploiter. Parce que du coup l'intrigue recule tellement face aux scènes érotiques qu'on en vient à se demander si le roman n'est pas mal classé...

Question forme : j'ai détesté - vraiment - le fait qu'une expression soit utilisée tout le temps. Aucune nuance ou reformulation, juste la même encore, et encore, et encore et...

Fiche technique

Danse Macabre
Anita Blake, tome 14
Laurell K. Hamilton
Milady
Bit-lit
792 pages
7,90€

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