Les Buggels Noz, tome 1 : Le Bois des Maîtres, de J.-M. Michaud et Alan Simon

Quatrième de couverture

Loufoquerie, énergie, quête initiatique et inspiration fantastique : une trilogie empreinte d’imaginaire celtique.

Depuis quelques temps, l’inquiétude est vive au pays des Buggels Noz, situé dans la forêt de Brocéliande, en Armorique. On a en effet repéré de grandes excavations creusées sous la mer et le Grand Khoonseil, composé de cinq sages, est persuadé qu’il s’agit là de l’oeuvre de leurs cousins, les Diddles Noz, qui habitent de l’autre côté du Channel, au-delà de la Cornouailles. S’agit-il de l’amorce d’un projet d’invasion ? Pour le vérifier, deux joyeux Buggels, Kiriel et Kwill, sont envoyés en mission. Deux héros malgré eux qui devront affronter bien des périls, déjouer un vaste complot et dénouer un à un les fils de leur propre origine… Écrit par deux férus d’imaginaire celte, cette trilogie prend ses sources dans la culture bretonne et la littérature de fantasy. Les korrigans bretons (bugul-noz signifie « enfant de la nuit » en breton vannetais) et les lutins british mis en scène ici sont à rapprocher du peuple féérique imaginé par l’auteur du Seigneur des Anneaux, l’écrivain J. R. R. Tolkien. Alan Simon et Jean-Marie Michaud y ajoutent une très consistante touche d’humour : so pleasant, really.

Chronique de Garlon

Plongeons dans une nouvelle série de BD fantasy avec ce premier tome.

Les Buggles Noz sont des genres de lutins. Vivant à l’abri des humains, il ont un régime monarchique dans lequel ils vivent très bien.

Mais voilà qu’un étrange trou apparait, et que deux d’entre eux sont envoyés en mission pour comprendre ce qu’il en est et entrer en contact avec leurs cousins anglais : les Diddle Noz.

Autant le dire tout de suite : je n’ai pas du tout aimé cette histoire… L’idée est très bonne, vraiment fort originale et nous permet de nous plonger en pleine forêt de Brocéliande, ce qui est vraiment très bien. Mais malheureusement, tout cela est vraiment très mal exploité.

Tout d’abord, l’histoire en elle-même reste fort chaotique, tout en étant également fort prévisible.

Ensuite, ce qui m’a le plus ennuyé : énormément d’éléments du “décor” sont là pour faire de “l’humour”... Et autant le dire, ce n’est pas un humour auquel j’ai été sensible : partant dans tous les sens, ne ressemblant à rien, ce sont vraiment des trucs mis là n’importe comment et sans logique… Cela, en plus d’être assez énervant, va même renforcer le chaos général de l’histoire, diminuant donc encore l’intérêt du lecteur.

Les personnages, par contre, peuvent être assez attachants, bien que leur comportement ne suive pas non plus forcément une grande logique et qu’ils font un peu n’importe quoi.

Concernant les dessins, bien que de bonne facture, je n’y ai pas été fort sensible. En effet, nombre de planches, de par une trop grande surcharge du décor, font que tout est un peu “en bordel”, rendant le chaos général encore beaucoup plus accentué.

En bref, une grosse déception pour moi. L’histoire de base est très bien pensée mais, selon moi, mal exploitée, avec un trop grand chaos, une surcharge d’éléments inutiles qui n’ont rien à faire dans l’histoire et des dessins trop chargés et chaotiques. Ce n’est pas forcément la BD que je conseillerais, mais si vous souhaitez tenter l’aventure, je serai curieux de connaitre votre avis.

Fiche technique

Le Bois des Maîtres
Les Buggels Noz, tome 1
J.-M. Michaud et Alan Simon
Casterman
BD
48 pages
10,95 €

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