Cauchemar dans la rue, de Robin Cook et David Sala

Quatrième de couverture

Flic parisien épris de justice, Kléber est mis à pied parce qu’il s’est révolté contre les dérives auxquelles s’abandonnent trop souvent ses collègues. Il est aussi en dette avec Marc, un vieil ami qui n’est pas, lui, du bon côté de la loi. Et c’est en prenant sa défense qu’une nuit maudite, il descend trois truands. Mauvais réflexe, mauvais choix : le lendemain, sa voiture explose, tuant son épouse adorée Elénya.
C’est l’amorce d’un engrenage implacable. Que reste-t-il donc à vivre, hormis la vengeance ? Une tragique histoire d’errance commence, violente et désespérée. Tout au long de cette course folle, le fantôme enveloppant d’Elénya s’immisce dans le réel de Kléber et de ceux qui l’approchent : l’amour, unique consolation quand se profile le rendez-vous avec la mort.
Tour à tour mystique et hyperréaliste, exalté et d’un insondable désespoir, Cauchemar dans la rue est un récit d’une intensité et d’une puissance visuelle peu commune. Littéralement habité par la noirceur du regard de Robin Cook, David Sala signe ici son 
tout meilleur livre.

Chronique de Garlon

C’est d’une BD vraiment fort noire que je vais vous parler aujourd’hui.

Klèber, flic trop sympathique avec ses amis, se voit obligé de tuer trois truands pour aider un ami. Mais ils faisaient partie d’une grosse bande dont le chef n’aime pas trop qu’on se mêle de ses affaires. Pour se venger, ce dernier piège la voiture de Klèber. Mais c’est sa femme qui prend la voiture ce jour-là, et elle meurt dans l’explosion. Désespéré et assoiffé de vengeance, Klèber ne souhaite plus que deux choses : tuer l’assassin de sa femme et mourir.

Cette BD m’a vraiment fort plu.

L’histoire est vraiment très noire, on se retrouve dans le désespoir d’un homme, au milieu des truands de Paris, et c’est donc vraiment dans une ambiance très sombre, fort malsaine, que nous nous retrouvons. Personnellement, j’aime cet aspect sombre, négatif, voire même déprimant, et j’ai donc pris beaucoup de plaisir à cette découverte.

L’intrigue est bien trouvée et nous permet de nous plonger totalement dans l’histoire, au côté de Klèber, et de suivre ses péripéties. De plus, le personnage est superbement travaillé, on a l’impression de le connaitre, et on échange donc énormément d’émotions avec lui, ce qui peut faire monter les larmes aux yeux du lecteur, voire même le faire déprimer un peu.

Il faut dire que les évènements amènent beaucoup d’émotion : tristesse, colère, désespoir, etc. Cette BD n’est assurément pas faite pour les personnes souffrant déjà de déprime ;)

Je tiens également à préciser que le livre contient certaines scènes de sexe assez hard, et que je déconseille donc l’ouvrage à un public mineur.

Au niveau des dessins, je les ai trouvés vraiment superbes. Ils sont tout à fait adaptés à l’histoire, car ils sont fort sombres, parfois assez dérangeants, et nous mettent donc tout à fait dans l’ambiance. De plus, ils sont vraiment fort réalistes, que ce soient les décors, les moments d’action ou les scènes de sexe. Tout est vraiment très bien fait.

En bref, une magnifique BD qui nous amènera dans une ambiance vraiment noire, triste et déprimante, et qui amène le désespoir au cœur. De quoi ravir les lecteurs qui, comme moi, aiment de temps en temps se perdre dans ce genre d’ouvrage, mais à déconseiller aux personnes qui préfèrent les histoires qui tournent autour d’une trame positive. L’intrigue est vraiment très bien trouvée et imprévisible, et de très nombreuses émotions passeront vers le lecteur, donnant parfois les larmes aux yeux. De plus, les dessins sont vraiment superbes, parfaitement adaptés à l’histoire et très réalistes.

Un livre pour les amateurs d’histoires noires mais à déconseiller aux personnes trop sensibles ou à un jeune public (ce dernier point à cause des scènes de sexe assez poussées).

Fiche technique

Cauchemar dans la rue
Robin Cook et David Sala
Casterman
BD
100 pages
18 €

Commentaires