Surgie de nulle part, une plante dévoreuse et
proliférante anéantit tout être humain trouvé sur son passage, si rapide et
envahissante qu’elle vient bientôt à bout de toute l’humanité. Toute ? Non !
Car dans ce paysage de désolation, un petit groupe a réussi à survivre en
colonisant la partie supérieure d’une haute cheminée d’usine hors de portée du
fléau vert, comme le découvre Murphy sauvé in extremis de ses assauts. Mais la
communauté est déconcertante : excepté Abdou, un enfant black exubérant, il n’y
a là que des femmes, organisées en secte féministe délirante. Murphy comprend
bientôt qu’on cherche à le cantonner au rôle de mâle reproducteur. Après avoir
subi une injection d’hormone stéroïdienne de synthèse, qui le rend
temporairement insatiable, Murphy décide de s’enfuir, avec Abdou et quelques
séduisantes réfractaires…
Chronique de Garlon
Parlons cette fois d’une BD vraiment très très
spéciale qui déplaira sans doute à pas mal de monde. Une plante mystérieuse tue
tous les hommes de la planète. Les femmes, vénérant cette plante, sauvent
quelques hommes survivant pour servir de reproducteurs dans leur nouvelle
société dont elles sont les seules représentantes.
J’avoue avoir eu du mal
avec cette BD. L’idée globale est très intéressante, et je m’attendais vraiment
à lire une BD passionnante avec cette histoire de plante. J’ai été franchement
déçu, le livre ne correspondant pas du tout à ce à quoi je m’attendais.
Tout d’abord, les choses vont très vite, trop
vite, et l’histoire est fort vide, d’après moi. Je trouve en effet que
l’histoire n’est pas assez creusée, il n’y a pas assez d’évolution... Je
m’attendais vraiment à autre chose.
Mais, au lieu de ça, je me suis retrouvé face à un
récit fort pornographique, avec un grand nombre de scènes de sexe folles et
irréalistes, avec des dessins qui ne cachent absolument rien, et cela de façon
totalement gratuite, j’entends par là sans réel raison d’être.
Les scènes du genre ne me dérangent pas en
général, entendons-nous bien, et j’apprécie souvent le travail qui est fait à
ce niveau, mais à condition qu’elles aient une raison d’être dans le récit, et
pas, comme ici, où l’histoire n’est qu’une excuse pour y insérer les scènes de
sexe. De plus, les scènes étaient vraiment très exagérées, un peu folles, avec
pour objectif, je suppose, de choquer un peu le lecteur. Assez raté pour ma
part, qui n’ai pas trouvé de raison d’être à cela, y voyant simplement une
exagération.
Et la fin.... les choses sont franchement trop
exagérées dans plusieurs passages, et ça m’a encore plus déçu… Cela veut bien
entendu dire une chose : cette BD, bien que le titre et la couverture puisse
rappeler le genre comics, n’est vraiment pas pour les enfants, faites très
attention.
Pour ce qui est des personnages, ils ne m’ont en
général fait ni chaud ni froid, je ne les ai pas vraiment aimé. Il y a juste le
petit enfant noir qui ajoute quelque chose au récit, de par son entrain, sa
joie de vivre.
Au niveau des dessins, bien que j’ai apprécié
plusieurs scènes et ai aimé le jeu des couleurs, je les ai trouvés parfois fort
exagérés (notamment au niveau des scènes de sexe), et cela m’a pas mal
refroidi.
En bref, nous avons ici une idée de base qui
aurait pu donner un récit très intéressant, mais qui n’a servi qu’à créer des
scènes de sexe qui sont vraiment exagérées et qui n’ont, je trouve, pas
vraiment de raison d’être. Les personnages ne sont pas terribles sauf un, qui
amène un peu d’entrain, et les dessins, bien qu’assez bien faits, m’ont assez
déçu à cause de leur exagération (qui plairont certainement à d’autres, mais
qui, pour ma part, ne m’ont pas vraiment plût). Une déception pour moi, donc !
Fiche technique
Le Fléau vert
Mickaël Sanlaville
Casterman
BD
128 pages
16 €
Commentaires
Enregistrer un commentaire