L'épouvantail, de Jules Stromboni et Olivier Cotte

Quatrième de couverture

Klynham, Nouvelle-Zélande, début des années trente. Une petite ville tranquille et sans histoires – jusqu’à ce qu’une jeune fille de la communauté, Daphné Moran, soit retrouvée violée et égorgée. L’énigme est entière, l’enquête piétine. C’est à peu près à la même époque que débarque Hubert Salter, grand escogriffe vaguement magicien, hâbleur et inquiétant, que le jeune Neddy, quatorze ans, l’un des narrateurs de cette histoire, a tôt fait de surnommer l’Épouvantail.
Salter se lie avec le croque-mort alcoolique et libidineux de Klynham, et n’a évidemment aucun mal à prendre l’ascendant moral sur cette communauté fruste et crédule. Bientôt, les événements dramatiques se multiplient – morts suspectes, disparitions, incendies –, qui vont bouleverser encore plus profondément la vie de la petite ville…

Chronique de Garlon

Parlons cette fois d’une nouvelle BD des éditions Casterman : L’Epouvantail.

Dans les années 30, en Nouvelle-Zélande, nous suivons la vie d’un adolescent, qui voit débarquer un être étrange, un peu magicien, dans son village. Des évènements étranges, tels des incendies et des assassinats voient alors le jour. L’étranger est-il le responsable de cette situation ?

J’ai eu un peu de mal avec cette BD, ne l’ayant pas, je pense, appréciée à sa juste valeur. L’histoire part pour être vraiment très intéressante, avec un étranger un peu magicien qui débarque, plusieurs crimes qui sont commis, etc. Ça promet beaucoup.

Malheureusement, on se rend vite compte que cette histoire reste au final secondaire une grande partie du livre, les choses se concentrant sur les jeunes, leurs fantasmes et leurs disputes de bandes. Ces aspects ne m’ont vraiment pas intéressé, car les auteurs ont tenté de donner une ambiance un peu bizarre à l’histoire de par le comportement de ces personnages, mais ça crée quelque chose de vraiment décousu, on passe d’un sujet à l’autre sans réel intérêt et on fini donc par se détacher du récit.

J’ai trouvé ça vraiment dommage, car le personnage qui débarque paraît au début fort particulier et très étrange, et je m’attendais à beaucoup plus à son niveau. Au contraire, au plus l’histoire avance, au plus on se dit que ce personnage n’a pas vraiment grand chose d’étrange et il est finalement vite cerné par le lecteur. L’intrigue n’est pas spécialement passionnante, le lecteur devinant à peu près tout très facilement.

Les dessins sont assez particuliers, et je dirais que c’est quitte ou double : on aime ou on n’aime pas. Personnellement, ce n’est pas trop mon genre. En effet, j’ai trouvé que les auteurs souhaitaient trop se servir des dessins pour faire quelque chose d’étrange, de vraiment bizarre, et cela a un peu cassé ma lecture.

En effet, les dessins sont assez “déformés” par cette ambiance que veulent donner les auteurs, et on se retrouve donc avec quelque chose d’étrange, certes, mais aussi de pas vraiment attirant pour l’œil, et on a alors des cas comme cette jeune adolescente décrite comme une belle fille et qui pourtant, sur certaines planches, a l’air d’une vieille femme un peu difforme. Bien qu’il s’agisse d’un effet recherché par les auteurs, je n’y ai pas été fort sensible.

En bref, une certaine déception avec cette BD à l’histoire décousue et qui ne se concentre pas vraiment sur ce à quoi on s’attendait, une intrigue qui peut paraître assez vide, et des dessins particuliers qui ne m’ont pas vraiment convaincus, car j’ai trouvé que les auteurs en avaient fait trop.

Fiche technique

L'épouvantail
Jules Stromboni et Olivier Cotte
Casterman
124 pages
18 €

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