Klynham,
Nouvelle-Zélande, début des années trente. Une petite ville tranquille et sans
histoires – jusqu’à ce qu’une jeune fille de la communauté, Daphné Moran, soit
retrouvée violée et égorgée. L’énigme est entière, l’enquête piétine. C’est à
peu près à la même époque que débarque Hubert Salter, grand escogriffe
vaguement magicien, hâbleur et inquiétant, que le jeune Neddy, quatorze ans,
l’un des narrateurs de cette histoire, a tôt fait de surnommer l’Épouvantail.
Salter
se lie avec le croque-mort alcoolique et libidineux de Klynham, et n’a
évidemment aucun mal à prendre l’ascendant moral sur cette communauté fruste et
crédule. Bientôt, les événements dramatiques se multiplient – morts suspectes,
disparitions, incendies –, qui vont bouleverser encore plus profondément la vie
de la petite ville…
Chronique
de Garlon
Parlons cette fois d’une nouvelle BD des
éditions Casterman : L’Epouvantail.
Dans les années 30, en Nouvelle-Zélande, nous suivons la vie d’un
adolescent, qui voit débarquer un être étrange, un peu magicien, dans son
village. Des évènements étranges, tels des incendies et des
assassinats voient alors le jour. L’étranger est-il le responsable de cette
situation ?
J’ai eu un peu de mal avec cette BD, ne l’ayant pas, je pense,
appréciée à sa juste valeur. L’histoire part pour être vraiment très
intéressante, avec un étranger un peu magicien qui débarque, plusieurs crimes
qui sont commis, etc. Ça promet beaucoup.
Malheureusement, on se rend vite compte que cette histoire reste
au final secondaire une grande partie du livre, les choses se concentrant sur
les jeunes, leurs fantasmes et leurs disputes de bandes. Ces aspects ne m’ont
vraiment pas intéressé, car les auteurs ont tenté de donner une ambiance un peu
bizarre à l’histoire de par le comportement de ces personnages, mais ça crée
quelque chose de vraiment décousu, on passe d’un sujet à l’autre sans réel
intérêt et on fini donc par se détacher du récit.
J’ai trouvé ça vraiment dommage, car le personnage qui débarque
paraît au début fort particulier et très étrange, et je m’attendais à beaucoup
plus à son niveau. Au contraire, au plus l’histoire avance, au plus on se dit
que ce personnage n’a pas vraiment grand chose d’étrange et il est finalement
vite cerné par le lecteur. L’intrigue n’est pas spécialement passionnante, le
lecteur devinant à peu près tout très facilement.
Les dessins sont assez particuliers, et je dirais que c’est quitte
ou double : on aime ou on n’aime pas. Personnellement, ce n’est pas trop mon
genre. En effet, j’ai trouvé que les auteurs souhaitaient trop se servir des
dessins pour faire quelque chose d’étrange, de vraiment bizarre, et cela a un
peu cassé ma lecture.
En effet, les dessins sont assez “déformés” par cette ambiance que
veulent donner les auteurs, et on se retrouve donc avec quelque chose
d’étrange, certes, mais aussi de pas vraiment attirant pour l’œil, et on a
alors des cas comme cette jeune adolescente décrite comme une belle fille et
qui pourtant, sur certaines planches, a l’air d’une vieille femme un peu
difforme. Bien qu’il s’agisse d’un effet recherché par les auteurs,
je n’y ai pas été fort sensible.
En bref, une certaine déception avec cette BD à l’histoire
décousue et qui ne se concentre pas vraiment sur ce à quoi on s’attendait, une
intrigue qui peut paraître assez vide, et des dessins particuliers qui ne m’ont
pas vraiment convaincus, car j’ai trouvé que les auteurs en avaient fait trop.
Fiche
technique
L'épouvantail
Jules Stromboni et Olivier Cotte
Casterman
124 pages
18 €
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