Actrice malgré elle d’une vie qu’elle abhorre,
Shiori fuit le domicile conjugal pour se réfugier chez une amie écrivain. Mais
celle-ci, dépendante de différentes drogues, ne tarde pas à y initier la jeune
femme. S’ensuit une lente dérive en forme de descente aux enfers.
Chronique d’Ailayah
Je tiens à remercier les éditions Casterman pour
m’avoir permise de découvrir cette BD des plus surprenantes.
Je ne m’attendais pas vraiment à cela en ouvrant
le livre. Je tiens à prévenir tous ceux qui seraient tentés par cette lecture,
ce n’est pas une BD à mettre entre toutes les mains, c’est vraiment un récit
sombre et des plus déprimants.
J’ai beaucoup aimé le style de Kan Takahama, à la
fois ses dessins que l’écriture en elle-même. J’ai vraiment trouvé les dessins
à l’image de son histoire et de ses personnages. Shiori est un personnage
vraiment touchant. Malgré tout ce qu’elle traverse, malgré les gens qu’elle
côtoie, elle reste pour moi une personnalité tendre et altruiste. C’est
d’ailleurs ce qui va l’amener dans des situations des plus désespérées
d’ailleurs. Son visage reflète sa personnalité, et je n’ai jamais réussi à la
détester car on sent vraiment cette bonté en elle malgré la destruction qui va
s’opérer à cause des coups du sort que la vie va lui faire subir. Elle va
passer d’addictions en addictions, jusqu’à se perdre complètement et à devenir
une vraie loque, qu’on a du mal à voir comme personne humaine à un certain
point. Quand on aperçoit une porte de sortie, on se rend compte que ce n’est
qu’une porte de plus vers un autre enfer.
La fin m’a réellement surprise. Je ne m’attendais
vraiment pas à cette mise en abyme, et en même temps, je suis vraiment heureuse
qu’elle soit présente car elle donne une toute autre dimension au récit. D’une
part, elle apporte une lueur d’espoir à ce récit vraiment noir, et d’autre
part, elle nous amène une fin ouverte que j’apprécie. Car finalement, quelle
est la part de vérité dans ce récit que nous fait Shiori. L’auteur nous laisse
vraiment libre d’interpréter cela comme on le souhaite.
Je dois vous avouer qu’à la fin de ma lecture, je
ne savais pas trop quoi penser de ce récit. Il m’a laissé un sentiment
doux-amer. Mais après réflexion, je pense pouvoir dire que j’ai vraiment aimé
cette lecture (et ce grâce à la fin en particulier), car malgré tout l’auteur a
réussi à me faire réfléchir et à me surprendre. De plus, le personnage de
Shiori m’a vraiment touché et l’histoire est très bien menée. Si vous aimez les
récits sombres et que le désespoir ne vous fait pas peur, alors cette BD de Kan
Takahama est faite pour vous !
Fiche technique
Sad
Girl
Kan
Takahama
Casterman
BD
88 pages
88 pages
16€
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