Uglies, tome 4 : Extras, de Scott Westerfeld

Quatrième de couverture

Dans le monde de l’extrême beauté, seule compte la célébrité.
Plusieurs années se sont écoulées depuis que la rebelle Tally a renversé le système des Uglies, des Pretties et des Specials. Sans castes, le monde connaît une véritable renaissance, sous le regard de millions de caméras. La société n’est plus qu’une gigantesque émission de télé-réalité. Une chose pourtant n’a pas changé : les moins de seize ans sont interdits en ville. Surtout quand on est une Extra comme Aya, une anonyme au rang facial ridicule. Sa seule chance de s’arracher à la médiocrité : claquer sur le nouveau réseau une histoire inouïe et… dangereuse.

Chronique de Melisande

Extras est le 4e et dernier tome de la série Uglies. Il était temps que je la termine mais je dois dire que je ne comprends pas le choix de l’auteur d’avoir voulu faire ce 4e volume. Après tout, c’était une trilogie à la base, qui était intéressante, même si à mes yeux, seuls le 1er tome est vraiment excellent, les suivants un chouïa moins, même si ça tenait plutôt bien la route. Quant à celui-ci, j’ai juste la sensation de me faire avoir, rajouter un tome pour en rajouter un, ça n’a pas grand intérêt…

On se retrouve dans le même univers, quelques années plus tard après que Tally ait libéré le monde des « Pretty » avec les opérations qui visaient à rendre les gens plus dociles, etc. On se retrouve non plus au USA mais au Japon, en compagnie d’Aya, une jeune fille Ugly dans une société où la popularité à son importance. Et Aya est vraiment prête à tout pour grimper les échelons et devenir aussi célèbre que son frère, voire davantage. Et elle pourrait bien y parvenir, mais à quel prix ?

Ce 4e tome, vous l’aurez compris, ne m’a pas vraiment convaincu. J’ai trouvé que c’était le tome de trop, le fait de changer de personnages déjà était étrange mais pourquoi pas ? Ça pouvait donner un regain d’énergie et de l’intérêt à l’histoire mais là, j’ai juste eu la sensation que c’était pour faire traîner les choses alors que ça n’avait pas lieu d’être. Mieux valait rester sur une fin ouverte et imaginer ce que pouvait devenir la société suite à la révolte plutôt que de voir cette suite. Cela reste un avis personnel mais je ne suis pas la seule à le penser.

La première partie du roman m’a paru longue, je m’ennuyais et j’ai eu du mal à m’intéresser à ce qui se passait. Le fait est que j’ai eu la sensation qu’on revenait en arrière, certes, on n’a plus des personnes rendues dociles en leur octroyant la beauté mais les gens se comportent de la même manière vis-à-vis de la célébrité, ils sont prêts à tout et Aya est prête à aller loin, quitte à s’intégrer à un groupe de jeunes filles, qui font tout pour être normales et garder l’anonymat pour proposer un sujet et la rendre célèbre.

La deuxième partie du roman devient plus intéressante (on arrive à la moitié) car Aya a découvert certaines choses qui pourraient mettre en danger le monde et un autre personnage entre en scène ce qui peut redonner de l’intérêt. Mais quand je vois la suite de la trame de l’histoire, j’avoue que ça m’a fait rire… J’avais envie de dire, tout ça pour ça ? Je n’ai pas trouvé ça très crédible et intéressant. Du coup ce 4e tome est un flop pour moi parce que je n’imaginais pas cela et non plus une telle fin pour cette série qui avait un sujet de base super intéressant. Au final c’est presque décevant de voir ce que la série est devenue au fil du temps.

Quant aux personnages, on avait des profils intéressants mais je n’ai pas totalement réussi à m’y attacher. Aya pour commencer, une jeune fille Ugly qui tâche de devenir importante aux yeux du monde. Elle est en quête de reconnaissance mais elle va en voir les revers et ce que cela peut coûter lorsqu’on n’a aucun scrupule pour parvenir à ses fins. Elle reste jeune et naïve, on peut admettre tout cela, la seule chose c’est que ce genre de profil est plutôt celui qu’on retrouve dans un premier tome d’une série de dystopie, à l’image de Tally dans Uglies, pas dans un monde qui est sensé être devenu meilleur face à l’effondrement de la société. Du coup ça a du mal à passer pour moi.

Frizz est lui un personnage intéressant, et même si ces choix sont discutables ils donnent à réfléchir. Cela n’empêche que sa transformation physique partait d’un bon sentiment, pour être quelqu’un de meilleur. Je vous laisse découvrir quelle est la nature de sa transformation.

En bref, Extras n’est pas un tome qui m’aura convaincu. J’ai eu du mal à m’intéresser à ce qui se passait, et même quand il y a eu un sursaut d’intérêt face aux événements qui se déroulaient, au final je n’ai pas trouvé l’intrigue crédible et intéressante. C’est le tome de trop, alors pour quelle raison l’auteur l’a écrit je l’ignore, mais cela aurait dû rester une trilogie parce que la fin ouverte laissait place à l’imagination, là, Extras propose une fin qui n’est pas à la hauteur de ce qu’a été Uglies. C’est dommage.

Fiche technique

Extras
Uglies, tome 4
Scott Westerfeld
Pocket Jeunesse
Young Adult (Dystopie)
416 pages
13,50€

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